DJOGBE ou GBE MEDJI

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Dans cette histoire liée au signe Djogbé (Gbé Mèdji), trois puissants chasseurs, Kinikini le Lion, Hla l'Hyène et Kpô la Panthère, décident de s'allier pour maximiser leurs prises lors de leurs chasses dans la forêt de Fè. Après une chasse réussie, ils reviennent avec trois antilopes et un sanglier, mais une violente dispute éclate concernant le partage du butin. Le Lion propose de prendre le sanglier et une antilope, laissant une antilope pour chacun des deux autres, mais cette décision ne satisfait pas tout le monde.

Après plusieurs tentatives de médiation échouées, notamment par le Bélier et la Biche, qui sont tous deux dévorés, le Chien Aglavunwésu, ayant consulté le Fâ pour éviter sa propre mort prédite, leur offre une solution plus sage. Il propose que chacun prenne une part, et que la dernière antilope soit offerte à la Terre-Mère en signe de gratitude, rappelant que la terre leur fournit leur nourriture. Les trois fauves acceptent cette proposition et laissent une antilope à la Terre.

Cependant, le Chien, rusé, retourne discrètement pour s’emparer de l’antilope laissée à la Terre, profitant de la situation grâce à la sagesse du Fâ. Ce geste symbolise que la sagesse, la ruse et la connaissance des rites permettent d’éviter les conflits et de trouver des solutions justes dans les moments de crise.

Le signe Djogbé (Gbé Mèdji) met en lumière l'importance des divinités, des interdits, et des sacrifices dans la tradition du Fâ. Les divinités comme Sɛgbolisà, Xɛbioso, Dan, Hoxo, et Gu régissent l'harmonie entre les êtres et la nature. Le respect des interdits alimentaires et des rituels, comme l'interdiction de consommer certaines viandes ou boissons, est essentiel pour maintenir la prospérité et éviter le malheur. Le Chien, en respectant les recommandations du Fâ, prouve que la sagesse spirituelle peut détourner le destin.

L’histoire illustre aussi que, dans la tradition du Fâ, les sacrifices et les rituels, comme « l'enterrement de l'eau » (si ciͻ), permettent de détourner la mort ou les malheurs prédits, et que le respect de la terre et des forces spirituelles est nécessaire pour garantir la paix et la prospérité dans la vie.

En conclusion, le signe Djogbé rappelle que la parole, la sagesse et le respect des rituels peuvent guider vers la résolution des conflits et assurer une harmonie durable entre les forces visibles et invisibles de l’univers.

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GBE YEKU