GBE FU
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Au royaume d’Ifa, un corniste talentueux, préféré du roi, est chargé d’annoncer des événements importants avec son cor magique. Jaloux de sa position, ses rivaux volent son cor à plusieurs reprises. Chaque fois, il consulte le Fâ pour retrouver son instrument. Grâce aux sacrifices et rituels prescrits, il récupère toujours son cor, frustrant ses ennemis. À la troisième tentative de vol, ses rivaux cachent le cor au pied du Tolègba, mais Fâ lui permet de le retrouver là aussi. Finalement, les comploteurs abandonnent leurs efforts, réalisant que ce qui est destiné à quelqu’un ne peut lui être enlevé.
Leçons et aphorismes :
• “Ce que Dieu donne, aucune main ne peut l’arracher.” Les natifs de ce signe possèdent des compétences ou dons innés, souvent enviés, mais personne ne peut leur retirer ces dons.
• “La persévérance et la foi mènent à la réussite.” Les natifs de ce signe doivent rester patients et endurants face à l’adversité, sachant que les défis seront surmontés grâce à leur résilience.
Recommandations :
Les natifs doivent rester positifs, persévérer dans les moments difficiles, et être reconnaissants des bénédictions reçues. Ils doivent éviter de se décourager face aux obstacles.
Interdits :
Ils doivent éviter la consommation de viande de porc, le coq, la moutarde, le piment rouge, le mil, le sorgho, et le gombo.
Divinités associées :
Minon Nan, Bokɔ Lègba, Sakpata, et Dan.
GBE TCHÊ
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Gbé cè, un habitant de Gbozoumè, décide d’explorer la forteresse des Yèhouézognanon, de redoutables génies malfaisants à trente cornes. Cette forteresse, remplie de richesses et de provisions, est réputée pour ne laisser aucun intrus en vie. En cachant près de la forteresse, Gbé cè découvre la formule magique permettant d’ouvrir la porte. Un jour, profitant de l’absence des génies, il utilise la formule pour entrer et piller la caverne. Cependant, il ne connaît pas la formule pour sortir et se retrouve piégé à l’intérieur.
Sa femme, inquiète de sa disparition, informe leur ami Lègba. Ensemble, ils consultent le Fâ, qui révèle que Gbé cè est vivant et peut être sauvé grâce à un sacrifice. Lègba se rend à la forteresse avec une chèvre, une castagnette, et des menottes consacrées par Fâ. Il distrait les génies avec une danse en jouant de la castagnette, les convainc de se laisser menotter pour une initiation, et en profite pour sauver Gbé cè.
Les génies, réveillés de leur stupéfaction, trouvent une chèvre à la place de Gbé cè et, satisfaits, abandonnent la poursuite. Gbé cè retourne chez lui sain et sauf.
Leçons et aphorismes :
• “La vie est un échange de donner et de recevoir.” Pour obtenir une faveur ou une opportunité, il faut offrir quelque chose en retour. La générosité est valorisée chez les natifs de ce signe.
• “L’arbre desséché ne peut donner d’ombre.” Les natifs doivent être bienveillants et généreux envers leurs proches pour obtenir leur soutien en retour.
Recommandations :
Les natifs doivent éviter l’avarice, être humbles, et éviter de se mettre en conflit avec la loi. Ils doivent également honorer leurs divinités et exécuter les rituels nécessaires pour surmonter les obstacles dans leur vie.
Interdits :
Ils doivent éviter la consommation de céréales grillées, le mil, le sorgho, le gombo, et la viande de porc.
Divinités associées :
Bokɔ Lègba, Minon Nan, Xèbiosso, Sakpata, Dan, et Gu.
GBE TRUKPIN
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Dans cette légende, Mahu Ségbolissa, le Dieu créateur, réunit toutes les divinités pour désigner un gardien du portail céleste. Pour les départager, il leur propose une épreuve : boire d’un seul trait un bol de bouillie fumante, récemment retiré du feu. Plusieurs divinités tentent l’épreuve mais échouent, brûlées par la chaleur de la bouillie. Xébiosso, le dieu du tonnerre, consulte alors le Fâ pour savoir comment réussir l’épreuve. Fâ lui conseille de prendre son temps, de présenter la bouillie avec respect à l’assemblée et aux quatre points cardinaux avant de la boire. En suivant ces instructions, Xébiosso parvient à boire la bouillie après qu’elle s’est refroidie, devenant ainsi le vainqueur et le gardien du portail céleste.
Leçons et aphorismes :
• “La force réside dans le calme et la sérénité.” La légende enseigne que la patience et la réflexion permettent de surmonter des défis que l’impatience rend insurmontables.
• “Ce que les divinités n’ont pas pu faire, Fâ l’a fait.” Ce signe met en avant la capacité des natifs à réussir là où d’autres échouent grâce à leur intelligence et à leur habileté à trouver des solutions.
Recommandations :
Les natifs doivent faire preuve de patience, éviter la consommation de bouillie de maïs chaude, et se purifier régulièrement. Ils doivent aussi respecter leurs aînés et leur famille pour favoriser leur réussite professionnelle et personnelle.
Interdits :
Ils doivent éviter la bouillie de maïs fumante, la papaye, le melon, la pintade, la perdrix, les céréales grillées, le porc, et le gombo.
Divinités associées :
Bokɔ Lègba, Minon Nan, Xèbiosso, et Sakpata.
GBE KA
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Dans cette légende, trois instruments de musique – le gong, la castagnette et le tam-tam – se disputent la place de chef parmi les instruments. Chacun se vante de ses qualités uniques, déclenchant une rivalité qui paralyse les cérémonies et la musique sur terre. Les Vodoun, frustrés par cette situation, se tournent vers Mahu Segolissa, le Seigneur des mondes, pour régler le conflit.
Mahu Segolissa décide de tester les instruments en les plongeant dans l’eau pendant 41 jours. Au terme de cette période, la castagnette et le tam-tam sont endommagés et inutilisables. En revanche, le gong, grâce à un bain de purification recommandé par le Fâ, ressort intact et résonne fortement. Mahu Segolissa déclare alors la suprématie du gong sur les autres instruments.
Ce signe, Gbé Kâ, est lié à la purification spirituelle et à la suprématie. Les natifs de ce signe sont invités à se purifier régulièrement pour maintenir une aura saine et à laver leur Fâ fréquemment. Le gong, consacré lors des consultations, symbolise leur capacité à dominer leurs adversaires et à surmonter les défis.
Leçons et aphorismes :
• “La voix est une échelle qui permet de monter ou de descendre.” Ce signe enseigne l’importance de la purification et de la communication efficace. Les natifs doivent savoir garder les secrets et ne pas divulguer des informations confidentielles.
• “Le petit gong recevra un coup de bâton pour avoir été dur d’oreille.” Cela souligne l’importance pour les natifs d’écouter les conseils spirituels et de ne pas négliger les rituels.
Interdits et divinités :
Les natifs doivent éviter la consommation d’alcool, de piment rouge long, de gombo, de mil, de sorgho et de porc, et se purifier régulièrement. Ils sont aussi liés à des divinités comme Lègba, Dan gaga Hwèdo, Tͻhͻssou, Sɛgbolisà, et Xɛbioso.
GBE LETE
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Aglavunwésu, un chien du royaume d’Avini, reçoit trois invitations pour des banquets situés à des endroits différents : à l’Ouest, au Centre, et à l’Est du royaume, et toutes ont lieu à la même heure. Plutôt que de choisir un banquet, il décide d’assister aux trois. Il commence par se rendre à l’Ouest, où il constate que les préparatifs sont en cours. Il part ensuite au Centre, où les couverts sont en train d’être placés, puis file à l’Est, mais à son arrivée, tout est déjà terminé. Il retourne ensuite au Centre et à l’Ouest, mais dans les deux cas, tout est fini. En essayant de tout faire, il finit par ne rien obtenir.
Leçon principale : La légende enseigne qu’il est préférable de se concentrer sur un objectif à la fois, au lieu de tenter de tout faire en même temps, au risque de tout perdre. La gourmandise et le manque de focus peuvent conduire à la déception.
Aphorismes :
• “Le glouton, en voulant trop, finit par manquer la fête” : Cette phrase rappelle qu’il ne faut pas essayer de tout faire en même temps.
• “Il faut unifier les perches d’une palissade pour pouvoir les attacher” : Les natifs doivent aligner leurs ressources avec leurs objectifs pour éviter des échecs dus à la dispersion.
Conseils pour les natifs du signe :
• Ne pas poursuivre plusieurs objectifs simultanément. Concentrez-vous sur un seul but à la fois pour garantir son accomplissement.
• Soyez discret concernant vos acquis et évitez de vous éparpiller dans votre vie personnelle et professionnelle.
Interdits et divinités :
Les natifs doivent éviter de consommer certaines nourritures comme le piment rouge, le gombo, le mil, et la viande de porc. Ils doivent également éviter de poursuivre plusieurs objectifs à la fois.
GBE TU MI LA
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Dans la savane d’Agumaga, Kèsse, un perroquet, constate que ses œufs disparaissent sans cesse. Il décide de demander protection au grand arbre Iroko, le roi des arbres, réputé pour sa force et sa protection. Iroko accepte de protéger les œufs du perroquet en échange d’une chèvre. Le perroquet est soulagé, mais son ennemi, le chasseur de perroquets, découvre ce nouvel arrangement. Il va également voir Iroko et lui propose une chèvre pour avoir les œufs du perroquet. Iroko accepte aussi l’offre du chasseur.
Les deux parties honorent leurs promesses : le perroquet donne ses plumes rouges en souvenir à Iroko, et le chasseur reçoit les plumes des petits perroquets, qu’il utilise pour des rituels. Iroko, habilement, satisfait les deux, en gardant l’équilibre entre leurs demandes opposées, sans créer de conflits.
Leçons à retenir et trahison :
• Dualité et trahison : Iroko, tout en jouant le rôle de protecteur, trahit à la fois le perroquet et le chasseur, en leur promettant la même chose. Cette double promesse montre le danger de la diplomatie sans intégrité, où la satisfaction apparente des deux côtés peut dissimuler une trahison.
• Sagesse et perspicacité : Cette histoire souligne l’importance de la perspicacité et du discernement pour les leaders. La diplomatie peut être une arme puissante, mais elle doit être utilisée avec sagesse pour éviter la trahison.
Aphorismes :
• “Le lion n’a pas peur du bruit, contrairement au bubale” : Cet aphorisme rappelle aux natifs du signe Gbé Tula de faire preuve de courage et de ne pas céder à la peur.
• “Ne vendez pas la peau de l’animal avant de l’avoir tué” : Une mise en garde contre les promesses non tenues, rappelant que les natifs doivent s’assurer de la véracité des offres et des engagements avant de s’y fier.
Sagesse clé : La patience et la prudence sont essentielles pour les natifs de ce signe, qui doivent veiller à ne pas se laisser tromper par des promesses ou des engagements précipités.
GBE SA
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Gbésa est un orphelin maltraité par sa marâtre, qui préfère sa propre fille et inflige à Gbésa des sévices cruels. Un jour, elle le frappe violemment, le laisse aveugle, et l’abandonne dans la forêt, espérant que les animaux le dévorent. Cependant, Gbésa reprend conscience et entend une conversation entre deux oiseaux perchés sur un arbre. Ces oiseaux discutent des remèdes secrets pour guérir une hernie et la cécité de leurs rois respectifs. Par inadvertance, les oiseaux laissent tomber les feuilles guérisseuses. Gbésa les utilise d’abord pour guérir sa cécité, puis se rend chez les rois de l’Est et de l’Ouest. Il guérit leurs maux (hernies et cécité), en échange de quoi il est récompensé par d’immenses richesses.
Apprenant la transformation de Gbésa, la marâtre tente de faire de même avec sa propre fille. Elle la maltraite et l’abandonne dans la forêt, espérant obtenir les mêmes résultats. Mais cette fois, les oiseaux, furieux de s’être fait trahir, attaquent la fille et la tuent. La marâtre, en voulant reproduire la réussite de Gbésa, finit par causer la mort de sa propre fille.
Enseignements :
Cette histoire met en évidence plusieurs leçons importantes :
1. Les murs ont des oreilles : Il faut être prudent lorsqu’on partage des secrets, car ils peuvent être entendus et utilisés à notre détriment.
2. Le bien et le mal sont souvent entremêlés : Il y a parfois du bien qui émerge du mal, et inversement. L’homme sage est celui qui peut discerner cela.
3. Trahison : Ceux qui cherchent à tromper ou à manipuler les autres finissent souvent par se nuire à eux-mêmes, comme la marâtre qui a perdu sa fille en tentant de l’enrichir.
Aphorismes et allégories :
• Bό ɖἱɖἱ ɖò agbo si cό agbo ka jͻ xlò (Le buffle est puissant mais bête) : Cela souligne la force potentielle mais mal utilisée ou mal exploitée des natifs de ce signe. Ils ont souvent du talent, mais peuvent manquer de confiance en eux ou être facilement manipulés.
• Agbo zͻn gͻgͻ bo yi biͻ glo mὲ (Bêtement, le buffle se fait piéger) : Les natifs, en raison de leur naïveté, sont vulnérables aux tromperies malgré leur intelligence.
• Mὲ mɛtͻn tun tun wɛ ka ɖò gά xwé dό nukun ji nu mɛ wὲ (C’est une personne très proche qui tente de vous crever les yeux) : Les dangers ou les trahisons auxquels sont confrontés les natifs de ce signe viennent souvent de leurs proches, et non de l’extérieur.
Recommandations et interdits :
• Problèmes de vue : Les natifs doivent être particulièrement vigilants concernant leur santé oculaire, surtout après l’âge de 41 ans.
• Préserver leurs secrets : Les natifs doivent faire attention à ne pas divulguer leurs plans ou secrets à des personnes qui pourraient les trahir.
• Alimentation : Il leur est recommandé de ne pas consommer de la viande de bélier, de lémurien, ni de fumer du tabac.
Divinités associées : Minon nan, Lègba, Dan gaga Hwèdo, Tɔhɔssou, Sɛgbolisà.
GBE GUDA
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Dans le royaume d’Ifa, il était de coutume que les princes en âge de prétendre au trône soient circoncis. Trois fils du roi se rendirent donc dans une autre contrée pour accomplir ce rituel. Pendant leur absence, leur père fut assassiné, et il fallait désigner un successeur. L’aîné, Awakaka, fut convoqué pour son intronisation et devait traverser un fleuve. Le piroguier, corrompu par les assassins du roi, fit chavirer la pirogue, tuant Awakaka et toute sa suite. Le même sort fut réservé au deuxième fils, Awalélé.
Vint alors le tour du benjamin, Glèdon, qui consulta le fâ avant d’entreprendre son voyage. Le fâ lui conseilla d’accepter toutes les demandes du piroguier, et lui donna deux pigeons sacrés pour l’aider à rester patient. Durant le trajet, le piroguier fit des demandes absurdes : de la nourriture, des richesses, et même la femme du prince. Glèdon, bien qu’humilié, accepta tout, guidé par les roucoulements des pigeons qui l’incitaient à la patience. Arrivé sain et sauf, il devint roi et fit exécuter le piroguier. Il bannit ensuite sa femme du palais en raison de l’outrage subi.
Sagesse du signe Gbé Guda :
« Humilité, patience et maîtrise de soi doivent être le leitmotiv de tout leader. »
Aphorismes et enseignements :
• Patience et persévérance : Les natifs de ce signe doivent avancer lentement mais sûrement dans leur vie. Malgré les difficultés, ils doivent persévérer et ne jamais se décourager.
• Défense du père : Les natifs ont pour devoir de défendre leur père ou de protéger sa mémoire après son décès, en prenant sa place dans la famille.
• Jeux de trahison familiale : Les natifs subissent souvent des trahisons ou des obstacles venant de leur famille proche, en particulier de leurs frères et sœurs. Ces obstacles peuvent retarder leurs progrès, mais ils finiront par réussir.
• Médisances : Les natifs de ce signe sont souvent victimes de calomnies et de commérages, mais ils doivent apprendre à les ignorer pour ne pas se laisser affecter.
• Charisme et beauté : Les natifs sont souvent charismatiques et beaux, ce qui attire à la fois la convoitise et la jalousie. Ils doivent éviter le manioc pour préserver leur santé et éviter des problèmes sentimentaux.
Interdits et recommandations :
Les natifs de ce signe doivent éviter de consommer le manioc et ses dérivés, les animaux tués par arme à feu, les colas à quatre tranches, l’alcool, le gombo, le sorgho, le mil, et la viande de porc. Il est recommandé d’élever des pigeons (du même nid) consacrés. Ils doivent faire preuve de patience, de courage et consulter le fâ avant tout déplacement par voie fluviale ou maritime.
Divinités associées : Gu, Dan Ayido Hwèdo, Sɛgbolisà, Xɛbioso.
GBE AKLAN
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Il y a longtemps, dans le royaume des cuisines, trois condiments majeurs – le piment, le sel et la tomate – détenaient le monopole du goût, rendant les repas savoureux. Fier de leur pouvoir, ils signèrent un pacte pour maintenir leur suprématie. Un jour, une dispute éclata entre eux, chacun revendiquant être le plus important dans la cuisine. Le piment, le sel et la tomate se vantèrent de pouvoir à eux seuls préparer une sauce parfaite, ce qui entraîna une guerre de leadership qui rendit les plats sans saveur et provoqua le désarroi dans les foyers.
Alerté par les Vodouns, Kêxôsu Mɛntôlonfi, le Père tout-puissant, convoqua les trois condiments pour résoudre leur conflit. Il leur rappela qu’aucun d’eux n’était indispensable seul, mais qu’ils étaient tous nécessaires ensemble pour créer des repas savoureux. Malgré ses conseils, les condiments refusèrent de s’entendre, forçant Kêxôsu à les soumettre à une épreuve. Il les fit cuire séparément, et chacun échoua à donner un goût acceptable. Ensuite, il les fit cuire ensemble, et la soupe résultante fut un délice apprécié de tous.
Cette leçon montra que l’union de ces trois éléments est essentielle pour produire un bon repas. Depuis lors, pour préparer une sauce succulente, il faut la combinaison du piment, du sel et de la tomate. Les sacrifices liés à ce signe consistent à rassembler ces trois condiments dans un panier, à les consacrer et à les déposer à un carrefour à trois branches ou chez le Tolègba.
Sagesse du signe Gbé Aklan :
« Tout le monde est nécessaire, cependant nul n’est indispensable. »
Aphorismes et enseignements :
• Endurance et persévérance : Les natifs de ce signe doivent faire preuve de persistance pour réussir, surtout lorsqu’ils se trouvent loin de leur lieu d’origine. Malgré les difficultés initiales, la persévérance les mènera à s’imposer.
• Éviter la négligence : Les natifs ont tendance à être insouciants, ce qui peut les conduire à être étouffés par des problèmes accumulés. Il est recommandé de bannir la négligence de leur vie pour éviter de se retrouver submergés par des difficultés.
• Gérer les écarts de langage : Les natifs de ce signe ont souvent des propos acerbes et peuvent rencontrer des conflits verbaux dans leur entourage. Ils doivent apprendre à être plus conciliants et attentifs à leur façon de parler.
• Vie conjugale : Les natifs de ce signe, notamment les hommes, ont souvent des partenaires au caractère fort. Des rituels peuvent être exécutés pour harmoniser leur vie conjugale.
Interdits et recommandations :
Les natifs de ce signe doivent éviter de consommer la viande de primates, le crabe, le gombo, le sorgho, le piment rouge, la viande de porc et le bélier. Ils doivent également éviter les écarts de langage et la négligence, tout en veillant à instaurer un climat de paix autour d’eux. Il est aussi recommandé de ne pas utiliser de fibres de coton ou de laisser des toiles d’araignée s’accumuler dans leur demeure.
Divinités associées : Dan Gaga Hwèdo, Xoxo, Xɛbioso.
En résumé, Gbé Aklan rappelle que la collaboration et la persévérance sont les clés du succès. Individuellement, chaque élément a ses limites, mais ensemble, ils peuvent accomplir de grandes choses.
GBE AVLA
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Dans le royaume d’Agumaga, Mɛntͻlonfi, le roi, décide qu’il est temps pour son fils Déyitché, héritier du trône, de se marier. Il organise une compétition pour trouver l’épouse idéale parmi les jeunes filles du royaume. La tâche est simple : puiser de l’eau dans une grande jarre au marigot et la rapporter au palais sans la briser. Cependant, la compétition s’avère difficile, car la plupart des filles échouent en remplissant la jarre à moitié, ce qui la rend instable.
Batchémin, la fille d’un chasseur respecté, souhaite participer. Elle demande conseil à son père, qui lui suggère de remplir la jarre à ras bord, car cela rendra le transport plus stable malgré le poids. Sa mère, inquiète, lui recommande de remplir la jarre à moitié pour éviter qu’elle ne soit trop lourde. Déchirée entre les deux avis, Batchémin consulte le Fâ, qui confirme que le conseil de son père est le bon.
Après avoir suivi le rituel requis par le Fâ, Batchémin décide de remplir la jarre à ras bord, malgré la difficulté. Grâce à ses efforts surhumains, elle réussit à rapporter la jarre au palais sans la briser. Elle gagne ainsi le cœur du prince et devient la future reine du royaume. Cette histoire montre que la réussite demande persévérance, sacrifices, et qu’il est souvent sage de suivre les conseils paternels.
Sagesse et enseignements du signe Gbé Abla :
Le signe Gbé Abla enseigne que rien de grand n’est facile à obtenir. Pour réussir, il faut souvent faire face à des épreuves difficiles et déployer des efforts considérables. Les natifs de ce signe sont encouragés à faire preuve de persévérance et à suivre les conseils de ceux qui ont plus d’expérience, notamment ceux de leur père. Ce signe met aussi en avant l’importance d’harmoniser les points de vue divergents pour parvenir à une solution.
Interdits et recommandations :
Les natifs de ce signe doivent éviter de consommer la viande de pintade, de crabe, de canard et d’animaux tachetés ou bigarrés. Ils doivent également éviter le gombo, le piment rouge, le mil, le sorgho, la viande de porc et l’huile rouge. Il est important qu’ils ne manquent jamais d’eau chez eux et qu’ils gardent une relation étroite avec leur père. Il est conseillé de dormir avec un bol d’eau à leur chevet pour garantir protection et stabilité.
Divinités associées : Dan Gaga Hwèdo, Tôhôssou, Sɛgbolisà, Xoxo.
En résumé, l’histoire de Gbé Abla nous rappelle que la persévérance, l’écoute des sages conseils et la capacité à surmonter les épreuves sont essentiels pour atteindre des objectifs importants dans la vie. Les natifs de ce signe doivent équilibrer leurs décisions et éviter les actions à moitié réalisées pour garantir le succès.
GBE WANLIN
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Dans le royaume d’Aja, le puissant monarque tomba gravement malade d’une maladie inconnue. Malgré les soins administrés, son état continuait de se détériorer. Le roi fit alors appel à deux anciens bokͻnon et un jeune babalawo pour comprendre la cause de son mal. Le plus âgé prit la parole après avoir consulté le Fâ, qui révéla le signe Gbé Wanlin, et prescrivit des sacrifices. Le jeune babalawo, bien qu’ayant une explication, fut rabroué et ignoré.
Après l’exécution des sacrifices, la santé du roi s’améliora brièvement, puis se détériora de nouveau. Un autre bokͻnon fut appelé, qui, à son tour, révéla le signe Gbé Wanlin. Il déclara que quelqu’un parmi eux connaissait déjà la solution. Le jeune babalawo prit alors la parole et expliqua que la maladie du roi était liée à un dysfonctionnement du foie. Il prescrivit un rituel impliquant le foie d’un mouton à poser sur le ventre du roi avant de le sacrifier.
Après l’exécution correcte du sacrifice, le roi recouvra entièrement la santé, prouvant la justesse des explications du jeune babalawo. Cette histoire souligne l’importance du respect, de la considération et de l’écoute, même envers ceux qui sont plus jeunes ou moins expérimentés.
Sagesse et enseignements du signe Gbé Wanlin :
Le signe Gbé Wanlin met en avant l’importance du respect et de la considération pour chaque individu, quel que soit son âge ou son statut. Le manque de respect et d’écoute peut entraîner des erreurs ou des situations fâcheuses, comme cela s’est produit lorsque le jeune babalawo a été ignoré. Il est essentiel de donner à chacun la place et l’attention qu’il mérite, car négliger quelqu’un ou une situation peut avoir des conséquences graves.
Les natifs de ce signe doivent également être attentifs à leur santé, en particulier à leur foie, car ils sont vulnérables aux problèmes liés à cet organe. Ils doivent surveiller leur alimentation et pratiquer régulièrement des détoxifications pour prévenir des maladies graves.
Interdits et recommandations :
Les natifs de Gbé Wanlin doivent éviter de consommer des viscères, particulièrement le foie, ainsi que modérer leur consommation de viande, d’alcool et d’huile. Ils doivent veiller à ne pas sous-estimer les autres et éviter l’avarice. Ils doivent être vigilants quant à leur alimentation et à leur santé, car leur foie est particulièrement sensible.
Divinités associées : Sakpata, Dan Ayido Houèdo, Tôhôssou, Xèbiosso.
En résumé, l’histoire de Gbé Wanlin nous rappelle que l’humilité et le respect de chacun sont essentiels pour prendre de bonnes décisions et éviter des erreurs graves. Ceux qui ignorent les autres ou négligent les signes risquent de passer à côté des solutions et de mettre leur santé ou leur situation en danger.
GBE LOSSO
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Un jour, le Royaume d’Avini fut frappé par une épidémie de varicelle qui n’épargna personne. Le roi, désespéré, fit appel à plusieurs divinités pour endiguer le mal : Sakpata Azonwanon, Xèbiosso, Tôhôssou et Dan Ayido Houèdo, mais aucune ne réussit à éradiquer la maladie. Le roi se tourna alors vers le Fâ, qui consulta et découvrit le signe Gbé Losso. Le Fâ demanda un sacrifice onéreux comprenant 41 cabris, bœufs, volailles et autres offrandes. Le roi, bien que réticent, fournit tout ce qui était demandé, et le Fâ effectua les sacrifices en utilisant uniquement les plumes et les poils des animaux pour accomplir le rituel.
Après l’exécution du sacrifice, la maladie quitta immédiatement le royaume, et les malades commencèrent à guérir. Cependant, la reine, qui avait assisté au rituel, rapporta au roi que le Fâ avait emporté tous les animaux sans les sacrifier. Choqué et furieux, le roi convoqua le Fâ, l’accusant de ne pas avoir utilisé les animaux comme prévu. Le Fâ tenta de l’avertir que rouvrir le site du sacrifice libérerait de nouveau la maladie. Ignorant cet avertissement, le roi fit creuser le trou, libérant ainsi la maladie dans tout le royaume. Réalisant son erreur, le roi implora le Fâ de sauver à nouveau le royaume.
Cette fois-ci, le Fâ exigea la tête de l’informateur du roi pour conjurer le mal. Le roi, humilié, admit que c’était sa femme qui avait rapporté les faits et ordonna sa décapitation. Après ce sacrifice, la maladie quitta définitivement le royaume, prouvant que le Fâ avait raison depuis le début.
Sagesse et enseignements du signe Gbé Losso / Gbé N’tchossou :
Le signe Gbé Losso / Gbé N’tchossou enseigne que “Une partie du tout, c’est le tout”, signifiant que même une petite partie d’un sacrifice ou d’une action peut suffire pour accomplir l’ensemble. Le signe met en lumière l’importance de la confiance, de la discrétion et de la modestie dans la vie. Les natifs doivent éviter de douter des divinités ou de divulguer des informations prématurément, car cela peut causer des retours de flamme, comme le roi l’a appris à ses dépens.
Interdits et recommandations :
Les natifs de ce signe doivent éviter de consommer de l’huile rouge, des céréales grillées, du gombo, du sorgho et la viande de porc. Ils doivent également éviter d’épouser un conjoint de teint plus clair sans faire de rituels appropriés. Ils sont encouragés à exprimer de la gratitude dans toutes les situations, car cela leur apportera des ouvertures et des opportunités. Ils doivent aussi éviter les plaintes et doivent toujours se montrer généreux envers autrui.
Divinités associées : Sakpata, Dan Ayido Houèdo, Xèbiosso, Sɛgbolisà.
En résumé, l’histoire de Gbé Losso / Gbé N’tchossou enseigne l’importance de la confiance dans les processus spirituels, de la discrétion, de la générosité et de la reconnaissance dans la vie. Les natifs de ce signe doivent suivre ces principes pour éviter les épreuves et attirer la prospérité dans leur vie.
GBE DI
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Dans le Royaume d’Avini, deux commerçantes très proches, Vissatͻ, vendeuse de kolas, et Limussatͻ, vendeuse de beurre de karité, étaient inséparables et partageaient tout. Cependant, un jour, Limussatͻ tomba malade, et Vissatͻ, en cachette, profita de son absence pour vendre du beurre de karité sans l’avertir. Peu après, Vissatͻ tomba à son tour malade, et Limussatͻ, de retour au marché, fit de même en vendant des kolas à l’insu de son amie.
Lorsque les deux femmes reprirent leurs activités, tout semblait normal jusqu’à ce qu’un client révèle la trahison en demandant à chacune des marchandises vendues par l’autre. Confrontées à la vérité, les deux femmes, en colère, se détruisirent mutuellement en renversant et piétinant les produits de l’autre. Ce conflit entraîna la faillite de leurs deux commerces le même jour.
Le Fâ conclut que la tromperie mutuelle a causé la perte des deux amies et souligne l’importance de la sincérité dans les relations. L’histoire montre que la perfidie et la trahison, même entre proches, mènent à la destruction réciproque.
Sagesse et enseignements du signe Gbé Di :
Le signe Gbé Di enseigne que la sincérité, l’honnêteté, et la vérité sont les bases de toutes les relations humaines. Lorsque ces principes sont violés, les relations et les partenariats s’effondrent, tout comme les commerces des deux amies. Les natifs de ce signe doivent éviter la trahison, les vices, et les mauvaises habitudes qui peuvent les conduire à leur propre perte.
Interdits et recommandations :
Les natifs de Gbé Di doivent surveiller leur consommation d’alcool, d’huiles et de matières grasses pour éviter des problèmes de santé tels que l’hypertension. Ils doivent également éviter de consommer des aliments interdits comme la viande de chien, de porc, le crabe, le canard, ou les colas à quatre tranches. Ils doivent rester attentifs aux trahisons venant de proches ou d’amis, et éviter de développer des dépendances ou des vices destructeurs.
En résumé, l’histoire de Gbé Di souligne l’importance de la loyauté et de la transparence dans les relations pour éviter les conflits et la ruine. Les natifs de ce signe doivent éviter les mauvaises habitudes et les comportements perfides pour garantir leur succès et leur stabilité dans la vie.
GBE WOLI
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Dans le royaume d’Agbonirégu, Mɛntͻlonfi, un roi riche et puissant, décide d’accorder à chacun de ses enfants un vœu à exaucer. Tandis que la plupart de ses enfants demandent des trésors, le plus jeune, Assͻgba, surprend son père en réclamant sa tête. Bouleversé, le roi consulte le Fâ pour savoir comment respecter sa promesse tout en sauvant sa vie. Le signe Gbé Woli apparaît, révélant que “l’on ne peut couper deux fois la tête à une même personne”. Suivant les recommandations du Fâ, le roi sacrifie un mouton et modèle sa tête avec de la terre rouge pour la donner à son fils. Le fils reçoit cette tête, croyant que sa demande est satisfaite.
Le roi, selon les instructions du Fâ, se cache pendant 41 jours avant de réapparaître, vivant et en sécurité. Lorsque son fils s’étonne de revoir son père en vie, Mɛntͻlonfi lui explique qu’il ne peut lui donner sa tête une seconde fois, car on ne peut décapiter une même personne deux fois. Ainsi, grâce à la sagesse du Fâ, le roi sauve sa tête tout en respectant sa parole.
Sagesse et enseignements du signe Gbé Woli :
Le signe Gbé Woli enseigne l’importance de la rapidité et de la détermination dans l’action. Ceux qui sont nés sous ce signe doivent éviter la procrastination et accomplir leurs tâches avec diligence. Les natifs de ce signe doivent également savoir mettre fin aux situations de manière définitive et éviter de laisser traîner les choses. Ils sont souvent confrontés à des conflits verbaux et des tensions, particulièrement dans leurs relations personnelles et professionnelles. Des rituels de purification, appelés Kudiͻ, sont recommandés pour éviter les malentendus et les échecs.
Interdits et divinités :
Les natifs du signe Gbé Woli doivent éviter de consommer la viande de bœuf, le mil, le porc, le piment rouge, et toute viande provenant d’animaux retrouvés morts ou décapités. Ils doivent également éviter de fréquenter les cimetières ou les lieux où les corps sont exposés, et ne pas dormir dans l’obscurité totale. Ils sont sous la protection de divinités telles que Kluitô, Dan Gaga Hwèdo, Sɛgbolisà, et Xɛbioso, et doivent honorer les défunts en leur érigeant des autels et en faisant des dons aux orphelins.
En somme, cette histoire illustre la sagesse du Fâ en enseignant l’équilibre entre l’accomplissement des promesses et la préservation de la vie, tout en respectant les interdits et les recommandations spirituelles.
GBE YEKU
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Au pays d’Orunmila, deux chasseurs, Gbègbétͻ, chasseur du monde des vivants, et Kugbétͻ, chasseur du monde des morts, forment une alliance pour maximiser leurs prises de chasse. Ensemble, ils creusent une fosse-piège pour capturer les animaux imprudents qui passeraient par là. Selon leur pacte, chaque animal capturé doit être partagé en deux parts égales. Les premiers jours sont fructueux, mais les prises se raréfient, ce qui pousse les deux amis à s’inquiéter.
Un jour, le chien flaireur du chasseur du monde des morts tombe dans la fosse. Malgré ses supplications, Gbègbétͻ refuse de faire une exception à leur pacte, et le chien est tranché en deux. Le lendemain, c’est la femme enceinte du chasseur du monde des vivants qui est capturée dans le piège. Désespéré, il implore son ami de lui laisser la vie sauve, mais Kugbétͻ reste inflexible, exigeant que la loi soit appliquée.
Le conflit devient si intense que Mɛntͻlonfi, le créateur des mondes, intervient pour arbitrer. Il fait naître les jumeaux que portait la femme et les remet au chasseur du monde des morts, tout en laissant la femme au chasseur du monde des vivants. Après cet événement tragique, l’alliance entre les deux chasseurs est dissoute, car le monde des vivants et celui des morts ne peuvent se partager le même gibier.
Cette histoire illustre la sagesse du signe Gbé Yèku, qui enseigne l’importance de respecter les lois naturelles et les limites entre les mondes. Le Fâ conclut que les chasseurs des deux mondes ne peuvent partager un même butin, et cette leçon s’étend à la nécessité de respecter les alliances tout en gardant un équilibre entre la rigueur et la miséricorde.
Sagesse et enseignements du signe Gbé Yèku :
Le signe met en garde contre les excès, qu’il s’agisse de miséricorde ou de rigueur. La vraie justice se trouve dans un équilibre entre les deux. Les natifs de ce signe doivent apprendre à être flexibles tout en respectant des règles strictes, et éviter de se retrouver dans des situations de conflit où des alliances mal comprises ou mal équilibrées peuvent causer des tragédies.
Divinités et interdits :
Les natifs de Gbé Yèku sont sous la protection de divinités telles que Sɛgbolisà, Xɛbioso Lissa, et Dan Kluitô, et doivent respecter des interdits alimentaires comme éviter la viande de porc, de cheval, le mil, le vin de palme, ou encore le gombo. Ils doivent également éviter de creuser des trous de leurs propres mains, porter des vêtements noirs unis, ou dormir dans l’obscurité totale. Enfin, ils doivent savoir équilibrer rigueur et flexibilité, notamment dans les partenariats, pour éviter des désastres similaires à ceux de l’histoire.
En conclusion, l’histoire de Gbé Yèku illustre que la rigidité et l’absence de compassion peuvent conduire à la perte et que le respect des lois naturelles et spirituelles est crucial pour maintenir l’harmonie dans la vie.
DJOGBE ou GBE MEDJI
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Dans cette histoire liée au signe Djogbé (Gbé Mèdji), trois puissants chasseurs, Kinikini le Lion, Hla l'Hyène et Kpô la Panthère, décident de s'allier pour maximiser leurs prises lors de leurs chasses dans la forêt de Fè. Après une chasse réussie, ils reviennent avec trois antilopes et un sanglier, mais une violente dispute éclate concernant le partage du butin. Le Lion propose de prendre le sanglier et une antilope, laissant une antilope pour chacun des deux autres, mais cette décision ne satisfait pas tout le monde.
Après plusieurs tentatives de médiation échouées, notamment par le Bélier et la Biche, qui sont tous deux dévorés, le Chien Aglavunwésu, ayant consulté le Fâ pour éviter sa propre mort prédite, leur offre une solution plus sage. Il propose que chacun prenne une part, et que la dernière antilope soit offerte à la Terre-Mère en signe de gratitude, rappelant que la terre leur fournit leur nourriture. Les trois fauves acceptent cette proposition et laissent une antilope à la Terre.
Cependant, le Chien, rusé, retourne discrètement pour s’emparer de l’antilope laissée à la Terre, profitant de la situation grâce à la sagesse du Fâ. Ce geste symbolise que la sagesse, la ruse et la connaissance des rites permettent d’éviter les conflits et de trouver des solutions justes dans les moments de crise.
Le signe Djogbé (Gbé Mèdji) met en lumière l'importance des divinités, des interdits, et des sacrifices dans la tradition du Fâ. Les divinités comme Sɛgbolisà, Xɛbioso, Dan, Hoxo, et Gu régissent l'harmonie entre les êtres et la nature. Le respect des interdits alimentaires et des rituels, comme l'interdiction de consommer certaines viandes ou boissons, est essentiel pour maintenir la prospérité et éviter le malheur. Le Chien, en respectant les recommandations du Fâ, prouve que la sagesse spirituelle peut détourner le destin.
L’histoire illustre aussi que, dans la tradition du Fâ, les sacrifices et les rituels, comme « l'enterrement de l'eau » (si ciͻ), permettent de détourner la mort ou les malheurs prédits, et que le respect de la terre et des forces spirituelles est nécessaire pour garantir la paix et la prospérité dans la vie.
En conclusion, le signe Djogbé rappelle que la parole, la sagesse et le respect des rituels peuvent guider vers la résolution des conflits et assurer une harmonie durable entre les forces visibles et invisibles de l’univers.